Le comité régional de suivi et d’orientation de la santé des forêts à METZ (57) du 8 décembre 2021, a rassemblé les représentants des propriétaires forestiers, dont les Communes forestières, ainsi que les organismes en charge de la gestion des forêts (ONF, CNPF...)
Lors de ce comité, le Département de la Santé des Forêts (DSF) qui a comme mission principale la surveillance sanitaire des forêts, a présenté les principales problématiques rencontrées aujourd’hui.
La crise climatique est un enjeu majeur pour les agents du DSF puisqu’aucune essence aujourd’hui n’échappe aux sécheresses. Les arbres sont fragilisés et sont attaqués par des parasites de faiblesse.
Même si l’année 2021 a été plus clémente, la situation sanitaire des forêts est très fragilisée, les effets du processus de dépérissement ne sont pas tous immédiats.
La crise scolyte a elle aussi été abordée, suite aux sécheresses les scolytes ont envahi les épicéas fragilisés. Les conditions climatiques de 2021 n’ont pas étés favorables aux insectes, il y a nettement moins d’attaques et on prévoit une forte chute de la crise en 2022 cependant elle n’est pas pour autant terminée.
Des attaques similaires ont été recensées sur le sapin, lui aussi fragilisé par le stress hydrique.
Depuis peu les hêtres dépérissent du fait de multiples facteurs. L’hypothèse principale est un affaiblissement suite aux nombreuses sécheresses mais sans certitude, en effet c’est la première fois qu’on rencontre un tel cas sur cette essence.
Le petit scolyte du hêtre attaque l’arbre même lorsqu’il est sain à contrario du typographe (épicéa), avec des effets néfastes sur la valeur du bois en quelques semaines.
Le Grand-Est étant le plus gros réservoir de hêtre de France, il est nécessaire d’anticiper la crise en installant un protocole de récolte des hêtres rapidement afin de limiter au maximum les pertes économiques pour les propriétaires, dont principalement les communes forestières.
Le douglas considéré un moment comme l’essence "miracle", est lui aussi très sensible aux sécheresses. Il est essentiel de sensibiliser les gestionnaires et les propriétaires forestiers sur les conséquences du choix de cette essence dans leurs plantations.
Suite à ces constats, ce comité s’est conclu par de nombreux échanges et interrogations : devant autant d'incertitudes sur le climat de demain, il est difficile de décider des essences à planter aujourd'hui d'où l'importance de rendre les forêts plus résilientes avec un mélange d'essences.
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