Changement Climatique

Est-ce qu’il existe une essence résistant aux maladies et ravageurs ?

Non. Tous les arbres sont sensibles à certaines maladies, il n’existe pas d’essence miracle. Parmi les essences les plus sensibles : le frêne (chalarose du frêne), l’épicéa (scolyte de l’épicéa) et le chêne (chenille processionnaire du chêne). Ce n’est pas pour autant qu’il faut systématiquement couper ces essences. Certains frênes sont par exemple résistants à la chalarose.

Est-ce qu’il est possible d’envisager que les arbres intègrent dans leur patrimoine génétique de quoi s’adapter au changement climatique ?

Oui. Au fur et à mesure des coupes d’éclaircie, les arbres les plus beaux et qui résistent le mieux, sont sélectionnés. Cela permet de réaliser une première sélection. Tout va reposer sur la sélection et sur l’adaptabilité naturelle des arbres. Cependant, la réponse des arbres face au changement climatique ne va pas être immédiate car elle se fait de génération en génération, alors que l’on constate une évolution rapide des conditions climatiques depuis les années 1980, ce qui apporte beaucoup d’incertitude

Est-ce que les volumes de bois commercialisés vont beaucoup augmenter avec les crises sanitaires ?

L’augmentation du volume de bois commercialisé à cause des crises sanitaires va être modérée. En effet, la décision a été prise d’exploiter et de commercialiser uniquement les bois dépérissants et d’arrêter l’exploitation des bois sains en forêt publique, afin de ne pas inonder le marché avec un volume de bois trop important. Il est important que les communes soient solidaires face à cette situation. De plus, les entreprises du territoire ne pourront pas absorber l’ensemble du bois touché par les crises sanitaires.

Sur l’Agence ONF Vosges Montagne, le volume de bois commercialisé cette année est même inférieur à celui des années précédentes.

Est-ce que la mairie est compétente pour faire face au problème des chenilles processionnaires ?

La chenille processionnaire n’occasionne pas uniquement des dégâts sur les peuplements forestiers. Dans les secteurs infectés (forestiers, zones urbaines, sites touristiques), c’est un problème de santé public à cause de ses poils microscopiques urticants. Il n'existe aucun moyen de se débarrasser définitivement des chenilles.

Pour les communes concernées, il est important d’informer la population par rapport au risque d’aller en forêt en communiquant la fiche de l’Agence Régionale de la Santé prévention contre les chenilles urticantes et en signalant et balisant les lieux fréquentés.

Pour plus d’informations, consultez la plaquette de l’Agence Régionale de la Santé sur la chenille processionnaire ou notre lettre info du mois de juillet disponible sur notre site internet.

Des réflexions sont-elles menées par rapport aux essences à planter face au changement climatique ?

De nombreux projets de recherche et développement sont à l’étude aujourd’hui pour déterminer les essences et provenances d’arbres à utiliser en fonction du climat actuel et futur.

  • Le projet GIONO : Lancé par l’ONF en 2011, il consiste à déplacer les essences localement menacées par le réchauffement climatique (par exemple les hêtres de la Sainte-Baume) pour les faire migrer au nord vers des terres plus clémentes (notamment à Verdun).
  • Le projet européen « tests en gestion » : Sept communes ont été retenues sur l’agence Vosges Ouest pour planter des essences nouvelles ou provenances exotiques pour la région Grand Est comme le Sapin de Bornmuller ou le Chêne Zéen. Ces tests en gestion permettront d’étudier l’adaptation de ces essences en région Grand Est et ainsi d’obtenir des résultats spécifiques à la région Grand Est.
  • Les ilots d’avenirs : L’objectif de ce projet est de planter des essences méditerranéennes et de tester leur croissance dans les conditions stationnelles locales.
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